17 mars 2009

La simulation de transfert

Alors la simulation de transfert s'est bien passée, malgré quelques petits pépins... Je suis arrivée un peu en avance grâce à mon lift (mon frère) et j'ai pu en profiter pour boire un peu puisque la simulation doit se faire avec la vessie pleine (j'avais quand même déja bu 2 cafés...). Je me présente donc au comptoir et on m'envoie au bureau des infirmières pour faire mon inscription. On me demande si j'ai la vessie pleine, je réponds que non, mais pas loin. On me demande alors de continuer à boire et à faire signe quand je serais pleine.

Je m'assois donc et je bois un verre d'eau. Je me sens déja pas mal pleine, j'attends encore quelques minutes pour la forme (je vais aux toilettes aux heures d'habitude alors pas trop de problèmes à me sentir pleine...). Je vais donc avertir l'infirmière que je suis prête. Quelques minutes plus tard le médecin m'apelle, c'est une femme, je suis contente. Je m'installe donc et elle m'explique ce qu'elle va faire (en anglais bien sûr, elle ne parlait pas français du tout). Donc, spéculum (je suis donc surprise), cathéter et échographie pour vérifier si le cathéter est bien inséré.

Bon, je suis installée, le spéculum aussi, mais le mautadit cathéter ne rentre pas (comme d'habitude quoi, lors de mes inséminations aussi il ne voulait pas rentrer...) alors elle ''gosse'' pour trouver moyen de lui faire franchir le col de l'utérus, mais rien à faire. Elle me demande si je me sens pleine, je dis que oui. Elle vérifie donc à l'aide de l'échographie, mais il semblerait que je ne le suis pas. Elle me dit donc de me rhabiller et de retourner dans la salle d'attente pour boire un peu, qu'elle va me rapeller. Franchement, je dois le dire, je ne suis pas trop contente de ça, c'est déja chiant de se déshabiller une fois et de se faire trifouiller l'intérieur, quand il faut recommencer une deuxième fois, c'est chiant !!!

Je retourne donc dans la salle d'attente et je me mets à boire de l'eau dans les verres de styromousse disponibles sur place. Un verre, deux verres, trois verres, quatre verres... putain, je commence à me sentir vraiment pleine moi là... Cinq verres... est-ce qu'elle va m'appeler bientôt ? Six verres... eh, youhou, je suis lààaààà... vous vous souvenez de moi ??? J'attends toujours, y'a quelqu'un ? Je me décide à me lever en espérant pouvoir me retenir et je vais au bureau des infirmières voir s'il y a quelqu'un, il n'y a absolument personne !!!... j'ai mal au ventre, à la vessie, je ne peux pas imaginer qu'un spéculum va entrer à nouveau et que je vais me faire peser sur le ventre pour une écho en étant pleine comme ça. Ça commence à devenir dangereux pour le médecin là... Je me bois un dernier petit verre au cas où... (je sais, je suis cinglée) et je vois une infirmière à l'horizon. Je me lève pour lui expliquer qu'il y a 1h15 on m'a dit qu'on me rapellerait et que personne ne m'a rapellé. Elle me répond que le médecin est occupé, mais que je peux aller m'installer.

J'y cours, j'y vole, croyant qu'elle appelerait le médecin ou un autre médecin. Mais non, elle revient dans le bureau et me dit qu'on va attendre le médecin. Quoi ? Attendre ? Je pense que vous n'avez pas tout à fait saisi l'urgence la situation... Elle me demande sur un ton peu aimable qu'est-ce que je pense qu'elle peut faire pour moi? Euh... appeler un médecin ? Elle est occupée. Oui, oui, je comprends, mais un autre médecin peut-être ? Parce que là, je ne peux vraiment plus attendre. Au pire, est-ce que je peux aller vider ma vessie un tout petit peu ? Question que ce soit au moins supportable ? Non. Bon, alors si un médecin n'arrive pas très bientôt on remettra l'examen à un autre jour car je ne peux plus me retenir (ça, c'est dans ma tête que je me le dis en me disant que si un médecin ne passe pas la porte dans la prochaine minute, je m'en vais).

Au final, ça aura pris 20-25 minutes entre mon entrée dans la salle d'examen et l'arrivée d'un médecin qu'elle s'est décidée à appeler avant que je me sauve...

Un homme cette fois (fait chier). Un autre qui parle juste anglais et qui n'a pas l'air de bonne humeur (qu'est-ce que je m'en fou de son humeur, je veux juste en finir...). Donc, spéculum à nouveau (et il n'y va pas de main morte, on croirait presque qu'il veut me défoncer le fond de l'utérus), ensuite il pose le truc pour l'échographie sur mon ventre avec une tonne de gelée et il se guide avec ça pour rentrer le cathéter. Et il pèse sur mon ventre !!!

Je fais toutes sortes de petits bruits, je souffle comme une femme qui accouche tellement j'essaie de me retenir... L'infirmière me regarde l'air de dire: Calme tes nerfs la grande. Finalement (alléluia !!!) le cathéter est entré là où il faut. On me dit que c'est fini, je ne me le fais pas dire deux fois, je ne fais ni une ni deux et je fonce à la salle de bain.

En-tout-cas, lorsque ce sera le vrai transfert, je me rapellerai de ne pas boire autant...